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Reiki Réunion

Lotus Blanc

 

Praticien et Enseignant

en Reiki Usui tous niveaux

 

 

  A l'Île de la Réunion

(Région Ouest)

    Guillaume

  Tél : 06 92 29 81 88

 

Siret N°50238692300010

18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 11:43

 

 

« L'art secret d'inviter le Bonheur au travers de nombreuses bénédictions,

Le médicament spirituel pour toutes les maladies.

 

Aujourd'hui même :

ne te mets pas en colère
ne te fais pas de soucis
aie de la gratitude
accomplis ton travail avec persévérance
sois bon envers les autres. »

 

(Mikao Usui).

 

 

Les deux phrases qui introduisent ces préceptes nous rappellent qu'ils sont avant tout un chemin vers le Bonheur et que les cultiver est un excellent médicament contre toutes les maladies de notre esprit. En effet, les maladies dont il est question ici sont avant tout celles de notre psychisme (la colère, l'orgueil, le désespoir...).

 

Aujourd'hui même.

Cette expression qui précède les principes du Reiki nous indique tout d'abord que le travail que nous avons à faire sur nous-mêmes concerne l'ici et maintenant. Être présent à ce qui se passe en nous et dans notre vie dans l'instant est une étape essentielle du chemin vers le Bonheur.

On ne doit pas considérer la pratique de ces principes comme une obligation à réussir à les mettre en application dans tous les aspects de notre vie : en fin de compte ils donnent une direction, et l'important est de marcher dans cette direction, non de se projeter dans l'avenir et de vouloir tout de suite arriver au but.

Si nous forçons et voulons arriver immédiatement à la réalisation de ces préceptes, nous développeront probablement de la culpabilité (en constatant que nous n'y arrivons pas) ou encore de l'orgueil (en développant un déni de nos propres limites).

Beaucoup de personnes arrêtent leur développement personnel ou spirituel parce qu'elles veulent tout de suite être arrivées au but. Ainsi elles en arrivent à nier leurs propres défauts et failles pour se persuader qu'elles sont très évoluées. Mais si on ne reconnaît plus de faiblesse en nous, il n'y a plus matière à travailler et plus de possibilités d'évolution.

Quand nous reconnaissons en nous des défauts, c'est en fait le signe que nous progressons et que nous commençons peu à peu à nous en libérer. Si nous n'en décelons plus en nous cela indique souvent que nos défauts ont pris le dessus. Mais si cela arrive (et cela arrive régulièrement dans le cheminement intérieur de tout le monde) l'important est simplement de le reconnaître, de l'accepter en faisant preuve de compassion envers nous-mêmes, de nous remettre en question et de continuer notre chemin.

 

Les cinq préceptes du Reiki nous guident pour purifier nos ombres intérieures. Il ne faut pas sous-estimer la pratique de ces préceptes et les considérer simplement comme une étape au début du chemin ; bien au contraire, ils peuvent nous accompagner tout au long de notre évolution car si nos défauts apparaissent comme assez grossiers lorsque nous commençons à en prendre conscience, ceux-ci ne disparaissent pas totalement après les premières purifications et remises en questions : ils deviennent juste plus subtils.

Le cheminement intérieur et une progression constante : lorsque nous nous sommes libérés d'un défaut, nous affinons notre regard intérieur qui devient plus profond, et nous découvrons à nouveau ce même défaut sous une forme plus subtile. Puis lorsque nous l'avons purifié, nous en trouvons encore une forme plus subtile, et ainsi de suite. Tout au long de cette progression vers le centre de nous-mêmes, et à mesure que nous nous libérons de nos blocages intérieurs, nos qualités profondes se révèlent et s'épanouissent... Car si notre développement intérieur ne va pas sans le fait de découvrir de nouvelles failles et de nouveaux aspects de notre être sur lesquels travailler, cette découverte de défauts et ce travail d'amélioration ne va pas non plus sans un épanouissement de notre être sans cesse croissant.

 

Si l'expression « Aujourd'hui même » nous ramène au présent en nous montrant que « le chemin est le but » (selon la célèbre expression bouddhiste) et que notre évolution doit être perpétuelle, elle nous indique aussi que pour être pleinement présent dans l'ici et maintenant et vivre ces préceptes, il est nécessaire de nous libérer des mémoires limitatives de notre passé.

En effet, il arrive bien souvent que nous nous mettions en colère parce que nous vivons une situation qui ressemble à une autre que nous avions vécue dans notre enfance et que nous n'avons pas digérée. Ou encore par exemple que nous soyons soucieux vis à vis d'un aspect de la vie parce que notre éducation ou un événement traumatisant de notre passé a généré en nous des angoisses et un sentiment d'insécurité par rapport à ce type de situation.

Si nous voulons nous libérer de ces mémoires, il ne faut pas les rejeter, bien au contraire : l'important est de les reconnaître lorsqu'elles se présentent et de les regarder bien en face. Nous pourrons ensuite travailler dessus à l'aide du Reiki ou d'autres outils qui sont à notre disposition.

La pratique de la méditation Gassho, des auto-harmonisations et des techniques japonaises feront ressortir peu à peu les émotions refoulées et les conditionnements mentaux qui nous empêchent de nous épanouir pleinement et de trouver le bonheur. Laisser sortir ces émotions et prendre conscience de ces conditionnements en posant dessus un nouveau regard nous en libérera peu à peu (note : il ne faut pas hésiter au besoin à aller voir un thérapeute qui nous accompagnera dans ce processus et nous fera gagner un temps considérable).

 

Ne te mets pas en colère.

Nous libérer de la colère amène une paix intérieure qui est source d'un bien être profond. De plus cela nous permet de ne plus nuire aux autres par cette énergie destructrice.

Pour travailler sur cette colère, nous pouvons essayer d'être plus attentifs à nous-mêmes et de repérer les moments où nous avons agit, parlé ou pensé sous l'impulsion de la colère. Lorsque nous constatons cela, réjouissons nous de cette prise de conscience, car constater nos erreurs est le premier pas nécessaire vers l'amélioration de notre être.

Ensuite, nous pouvons repenser à l'évènement en question tout en étant attentifs aux sensations de notre corps, afin d'essayer de déceler ce qui s'est joué en nous.

De nombreuses colères sont l'expression d'émotions refoulées ou de schémas de pensées erronées (et hérités de notre passé) qui ressurgissent à l'occasion de certaines situations. Ainsi la colère exprime parfois une peine, un désir, ou une autre émotion sous-jacente ; l'identifier et la comprendre en profondeur nous permet souvent de trouver la paix.

De plus, lorsque nous sommes au clair avec nos sentiments et que nous les acceptons pleinement, notre perception des événements extérieurs se clarifie elle aussi. Il en résulte souvent que nous nous rendons compte que notre agressivité s'était déclenchée sur une vision déformée de la réalité, où nous prêtions aux autres des intentions qui en fait n'étaient pas du tout les leurs.

 

Cependant il arrive aussi que certaines colères se basent sur une perception juste de la réalité : quelqu'un nous a nuit véritablement, par méchanceté ou par égoïsme. Dans ce cas, il s'agit avant tout de gérer cette colère, d'utiliser son énergie d'affirmation mais de manière positive et constructive. Il y a alors à mon avis deux pièges à éviter :

  • Celui de s'emporter face à la personne qui nous a fait du mal et de nous laisser complètement dominer par notre colère : dans ce cas nous aurons vis à vis de l'autre une attitude très destructrice que nous regretterons probablement par la suite.

  • Celui de nous replier sur nous-mêmes et de ne rien dire : En ce cas, il nous arrive parfois de ruminer et de ressasser notre colère qui nous torture de l'intérieur ; d'autres fois, nous essayons d'échapper à cette colère en niant le fait que l'autre à été nuisible ou encore en n'estimant pas légitime le fait de nous sentir blessés. Mais nous n'avons pas à devenir insensibles, car le fait de reconnaitre nos propres blessures est la base sur laquelle nous pouvons cultiver une attitude compatissante envers les autres. De plus ce mode de fonctionnement sera très souvent très nuisible pour nous-mêmes car si nous nous sentons blessés par l'autre tout en refoulant ce fait, nous allons développer une culpabilité : nous nous auto-punirons en considérant que nous sommes le seul fautif de la situation (parce que nous ne sommes « pas assez évolué », « trop susceptible », « trop sensible », « parce que l'autre s'est emporté à cause de nous »...etc). Lorsque quelqu'un nous nuit, l'attitude à adopter à mon avis est d'essayer de dire calmement ce que l'on ressent : exprimer que nous nous sentons blessés par l'attitude de l'autre, ou que nous considérons que c'est un manque de respect, ou que nous n'apprécions pas son agressivité, ou autre. Nous ne serons pas forcément toujours entendus, mais au moins, nous aurons exprimé notre désaccord (ce qui sera un grand soulagement intérieur) et la colère ne tournera pas dans notre tête pendant des jours. Nous éviterons aussi le risque de voir un jour exploser tout d'un coup toute notre colère refoulée et accumulée en nous au fil du temps (ce qui serait complètement ingérable). De plus si nous tenons bon et continuons à exprimer calmement à la personne en question notre désaccord, elle fera plus attention à son comportement en notre présence.

 

Enfin, il existe aussi des cas où il peut être bon d'exprimer une certaine colère tout en la maitrisant : par exemple un parent qui gronde son enfant pour lui fixer des limites et le structurer lorsque celui-ci ne veut pas l'écouter et fait des choses qui risquent de lui nuire. Dans ce cas, la colère peut même être décidée consciemment, car on se rend compte que c'est la meilleure façon d'être écouté. Bien entendu, cela doit être une option que l'on choisi après avoir utilisé la manière douce et l'explication. En fait l'utilisation de cette colère gérée peut être utile face à des personnes qui ne savent pas s'auto-discipliner et qui ont besoin que des limites leurs soient signifiées de manière ferme. Cette méthode ne peut marcher - et n'a donc une utilité - que si la personne concernée par notre expression ferme a un certain respect pour nous, sinon cela risquerait de produire les effets contraires.

 

Ne te fais pas de soucis.

Il est tout à fait normal et même bénéfique de nous préoccuper de nos difficultés ou de celles des autres lorsqu'il y en a : cela nous permet de nous mettre en action pour résoudre les problèmes. Ce précepte ne parle donc pas de développer une forme d'inconscience ou de confiance aveugle (et aveuglée), ni de subir ce qui ne nous correspond pas lorsque l'on pourrait agir.

 

Mais se préoccuper de nos difficultés ou s'en soucier excessivement sont deux choses différentes.

 

Les soucis dont il est ici question sont disproportionnés, soit par rapport à une situation réellement problématique, soit par rapport à une situation qui n'existe pas encore mais dont nous redoutons l'arrivé. Ils ont parfois pour effet de nous paralyser et d'autres fois de nous amener à une suractivité complètement inutile.

 

Pour nous libérer des soucis il nous est utile de cultiver le lâcher prise : accepter peu à peu que nous n'avons qu'un pouvoir limité sur les évènements extérieurs, et cultiver celui sur nous-mêmes.

Car nous ne pouvons pas toujours changer les choses extérieures, les contrôler, et chercher à le faire est source d'inquiétudes et de préoccupations incessantes. De plus cela à souvent l'effet inverse de celui escompté : vouloir contrôler notre conjoint par exemple pour qu'il ne s'en aille pas risque bien d'être ce qui déclenchera son départ.

Nous ne pouvons pas forcer les gens à nous aimer, nous ne pouvons pas contrôler notre mort, et pas non plus acquérir un pouvoir magique et absolu sur la nature des évènements qui surviennent dans notre vie.

Par contre nous pouvons, en travaillant sur notre esprit, acquérir la capacité de gérer la manière dont nous réagissons aux situations qui se présentent à nous pour les vivre le mieux possible.

Et à mon avis, là est la clé d'un véritable bonheur, car si notre bien être dépend trop des choses extérieures (ce qui comprend les objets, les personnes, le savoir, les circonstances de vie...etc), nous ne pouvons que vivre des soucis incessants par crainte de les perdre lorsque nous les avons ou par désir obsédant de les acquérir lorsque nous ne les avons pas.

 

Nous nous faisons également du soucis et nous sommes parfois paralysés par peur de l'échec. Mais à mon avis, la manière de se libérer de cette inquiétude n'est pas de nous convaincre que nous allons réussir, mais plutôt d'accepter que l'échec puisse survenir.

Celui-ci survient parfois sans dépendre de nous et d'autres fois, il nous remet en question et nous permet d'évoluer lorsque nous acceptons de reconnaître nos erreurs et d'en tirer des leçons pour l'avenir.

 

« Ne te fais pas de soucis » nous invite à chercher peu à peu à accepter que la vie puisse comporter une part de pertes, de deuils, de déceptions, de souffrances. Lorsque nous acceptons que ces difficultés puissent survenir, nous ne sommes plus sans cesse préoccupés par la crainte qu'elles arrivent : nous faisons simplement ce que nous pouvons pour éviter celles qu'il est possible d'éviter et nous lâchons prise par rapport à ce qui ne dépend pas de nous.

 

Shantideva, un mystique bouddhiste résume bien l'attitude à adopter face aux soucis :

« Si tu peux résoudre un problème quel besoin as tu de t'inquiéter ?
Et si tu ne peux le résoudre, a quoi bon te faire du souci ? »

 

Se faire du soucis c'est être dans une suractivité mentale, déconnecté de l'ici et maintenant et de la présence à notre propre corps.

Ainsi, les exercices qui apaisent le mental et nous recentrent dans le hara, comme la méditation Gassho et la respiration Joshin Kokyuu-Ho, seront d'excellents remèdes aux soucis excessifs.

 

Aie de la gratitude.

Ce précepte nous place dans un état d'esprit où nous prenons conscience que nous ne sommes pas seuls mais que nous sommes reliés et interdépendants des autres êtres vivants et des choses.

Ainsi, si nous sommes ici aujourd'hui et que nous pouvons lire ce texte, c'est parce que nos parents et la vie elle-même nous ont fait. Nous devons également notre existence à la terre sur laquelle nous marchons, à l'air que nous respirons et l'eau que nous buvons, aux plantes et aux animaux que nous mangeons, aux bactéries qui peuplent notre organisme et nous permettent par exemple d'assimiler certains aliments ou de combattre les maladies, au soleil qui permet la vie organique...etc.

Nous ne pouvons exister uniquement par nous-mêmes : à chaque instant, nous recevons tout ce dont nous avons besoin pour vivre. C'est de cette prise de conscience que nait la gratitude.

Nous pouvons parfois exprimer ce sentiment en le formulant, mais à mon avis il doit avant tout imprégner notre conscience comme un sentiment d'accueil, d'unité avec le monde, d'interdépendance.

 

La gratitude permet aussi de développer un état d'esprit ou nous sommes heureux et contents d'avoir ce que nous avons. Bien souvent nous vivons dans une perpétuelle insatisfaction, voulant toujours plus que ce que nous possédons : une plus belle maison, de meilleurs amis, un conjoint plus parfait pour nous... Même lorsque nous réussissons à obtenir ce que nous avions désiré et qui était censé nous combler, nous ressentons encore un manque, et nous nous mettons à vouloir plus.

La pratique de la gratitude permet ainsi de remédier à cette insatisfaction permanente en nous amenant à remercier la vie et à nous réjouir de ce qu'elle nous offre ici et maintenant.

 

Accomplis ton travail avec persévérance.

Le travail dont il est question ici concerne deux aspects : en tout premier lieu le travail sur soi et en second lieu notre travail dans le monde, c'est à dire faire ce pour quoi nous sommes fait en fonction des aptitudes qui sont les nôtres.

 

Développer de la gratitude, se libérer de la colère, des soucis ou s'améliorer sur d'autres plans ne se fait pas tout seul. Ce n'est pas non plus en forçant avec notre volonté que nous pourrons y arriver. Cela demande du temps et un travail régulier et assidu.

Nous ne sommes absolument pas obligé de faire de notre pratique du Reiki une voie d'évolution personnelle (voire spirituelle) : peut être que cela ne nous intéresse pas suffisamment ou que nous avons d'autres moyens efficaces (il y en a beaucoup d'autres) pour nous améliorer. Mais si nous voulons utiliser la pratique du Reiki comme chemin d'évolution (ou l'ajouter à ce que nous faisons déjà) nous ne pouvons pas nous contenter de faire quelques stages et quelques pratiques de temps en temps. Il nous faudra donc travailler sur nous même avec persévérance et application.

Le travail évoqué par ce précepte, nous pouvons le considérer comme reposant sur trois piliers : l'étude, la réflexion et la pratique.

 

L'étude :Pour travailler sur nous-mêmes, il nous faut tout d'abord trouver une marche à suivre, une manière de procéder, une philosophie de vie qui nous permettra de nous améliorer. Si nous ne travaillons sur nous-mêmes qu'à partir des connaissances avec lesquelles nous avons toujours fonctionné, nous ne pourrons pas changer puisque nous resterons juste dans ce dont nous avons l'habitude. Il nous faut donc trouver un enseignement qui a fait ses preuves, dans le sens où il a permis aux personnes qui l'ont appliqué de devenir meilleures et plus heureuses. Chacun pourra donc choisir ce qui lui convient et ce qui lui parle dans les différents enseignements disponibles (qu'ils soient spirituels ou non) et lire ou écouter des conférences et des cours traitant du sujet en question. Suivant ses affinités on pourra par exemple s'orienter vers la psychologie, le bouddhisme, le développement personnel, le christianisme, le coaching, l'hindouisme, l'analyse transactionnelle, la médecine chinoise...etc (la liste pourrait être longue).

La pratique du Reiki ne s'oppose à aucune discipline ou philosophie qui vise le mieux être et l'harmonie de la personne avec elle-même et avec son entourage.

 

La réflexion :Après cette première étape de l'étude, il est important de réfléchir de manière profonde à ce que nous avons étudié. En effet, lorsque nous étudions, nous comprenons le sens des mots que nous écoutons ou lisons, mais nous n'en intégrons pas le sens profond. Pour cela il est nécessaire de réfléchir : remettre en question l'enseignement que nous avons entendu, voir quel sens il peut prendre dans notre expérience personnelle et si au vue de celle-ci nous vérifions ou non la véracité de cet enseignement. Tout d'abord cette réflexion nous permettra de beaucoup moins adhérer à ce qui pourrait nous induire en erreur et ensuite elle nous amènera à intégrer et à comprendre beaucoup plus profondément ce que nous avons appris de manière à pouvoir l'appliquer. En fait, je crois que nous ne devrions jamais rien accepter sans le comprendre et/ou l'expérimenter par nous-mêmes (cela est également valable pour le contenu de ce fascicule). De toutes façons, une connaissance, même véridique, à laquelle on adhère simplement par croyance reste stérile : on ne peut jamais l'appliquer véritablement dans notre quotidien. Et une connaissance qui n'est pas applicable ne sert pas à grand chose.

 

La pratique :Pour pouvoir vivre en nous-mêmes et dans notre quotidien ce que nous avons compris par l'étude et la réflexion, nous devons aussi nous libérer peu à peu des vieilles habitudes, des schémas de pensées, et des émotions du passé (souvent refoulés) qui encombrent notre psychisme et nous empêchent d'agir et de penser comme nous voudrions le faire.

Le fait d'être attentif à nous mêmes et de nous efforcer d'appliquer concrètement dans notre quotidien ce que nous avons compris est une première étape nécessaire pour changer. Car le but du travail sur soi est d'incarner concrètement dans notre vie de tous les jours notre idéal personnel ou spirituel. Cependant, si pratiquer de cette manière est une nécessité, je ne crois pas que cela soit suffisant pour amener en nous de profonds changements positifs. Dans toutes les disciplines qui ont véritablement aidé des personnes à trouver un bonheur et une paix intérieure, on retrouve cette importance de la pratique au calme, en dehors de l'agitation des activités quotidiennes : dans le bouddhisme se sera la méditation, dans les disciplines psychologiques la pratique d'une psychothérapie avec un thérapeute, dans d'autres voies la prière, ou le yoga, des pratiques de postures, des récitations de mantras, des visualisations...etc.

Si nous voulons ajouter le Reiki à notre pratique (ou en faire notre pratique principale), nous avons de nombreux outils à notre disposition : la méditation Gassho, la respiration Joshin Kokyuu-Ho ou d'autres techniques japonaises, l'échange de séances de Reiki avec d'autres personnes, les harmonisations de situations ou les harmonisations du mental avec les symboles du deuxième degré...etc.

Dans cette pratique, la persévérance et la continuité sont importantes. Je trouve que l'idéal est de se fixer tout d'abord un programme de pratique quotidien assez léger et de s'y tenir ; car si nous nous en imposons trop, nous ne tiendrons pas sur la durée. Et l'important n'est pas de travailler beaucoup, mais de travailler régulièrement : faire 10 minutes de Reiki sur nous tous les jours sera bien plus efficace que d'en faire deux heures une fois par semaine. En nous fixant un petit objectif au quotidien, nous pourrons plus facilement nous y tenir les jours où notre motivation sera moins forte. De plus, à force de faire nos exercices de Reiki quotidiennement, nous en prendrons l'habitude et cela finira par devenir tout à fait naturel. Par la suite, lorsque nous aurons ancré en nous l'habitude de cette pratique et que nous ressentirons le besoin de l'approfondir, nous pourrons rajouter d'autres exercices ou du temps supplémentaire à ce que nous nous fixons tous les jours.

 

Si ce précepte parle tout d'abord du travail a effectuer sur soi-même, il fait aussi référence au travail que l'on peut exercer pour les autres, dans le monde. Car si le travail sur soi nous rend plus heureux, nous nous rendons souvent compte que nous avons aussi besoin, pour être pleinement épanouis, de nous exprimer et de communiquer aux autres ce que nous avons acquis en nous-mêmes. Ce travail a effectuer dans le monde dépendra de nos spécificités propres : cela pourra consister a utiliser le Reiki, mais aussi à faire du pain, à réparer des voitures, à enseigner des matières scolaires à des élèves, ou toute autre chose suivant le domaine qui est le notre. Si ce travail est fait avec conscience et bienveillance, il nous apportera et apportera aux autres parfois bien plus que ce que nous aurions pu imaginer. De plus notre pratique du Reiki pourra aisément s'y mêler si nous le souhaitons : en nous reliant au Reiki tout en travaillant, une énergie d'amour et de paix pourra imprégner par nos mains la matière sur laquelle nous travaillons, ou être véhiculées dans nos paroles par exemple, ce qui aura des effets positifs sur les personnes bénéficiant de notre travail.

 

Dans le cadre de la pratique du Reiki sur autrui, je crois qu'il est bon d'ajouter que ce précepte nous dit également de continuer à nous documenter sur le Reiki, d'approfondir notre réflexion et notre pratique sur le sujet, d'expérimenter des séances et d'en noter les effets...etc. Nous pouvons sans cesse nous améliorer : en premier lieu par notre travail sur nous-mêmes et ensuite en nous formant de mieux en mieux (sans pour autant nous disperser en multipliant les disciplines d'étude : mieux vaut connaître très bien 2 ou 3 choses que des dizaines de manière superficiellement il me semble).

 

Sois bon envers les autres.

Ce dernier précepte nous indique le but de la pratique du Reiki. En quelque sorte, la pratique des quatre premiers préceptes vise à la réalisation de ce dernier, car pour être bon envers les autres il nous faut tout d'abord :

  • Nous libérer de la colère qui est destructrice pour autrui.

  • Nous défaire des soucis qui nous préoccupent l'esprit et nous empêchent de penser aux autres.

  • Développer de la gratitude pour nous tourner aussi vers les autres en prenant conscience que nous sommes tous inter-reliés et pour cultiver un sentiment de contentement et de remerciement qui nous rendra plus généreux (si nous avons l'impression d'être comblés par la vie, nous donnerons plus facilement aux autres).

  • Travailler avec persévérance sur nous mêmes ainsi que pour les autres de manière à devenir sans cesse meilleurs pour ceux que nous côtoyons ou rencontrons.

 

Ce précepte nous indique également la direction intérieure (la motivation) que doit adopter notre esprit si nous voulons que notre travail sur nous-mêmes soit fructueux et nous conduise au bonheur.

En effet, sans cette motivation altruiste, toute pratique spirituelle ou de développement personnel se révèle bien souvent peu efficace. Développer de la bonté envers les autres est un remède à l'attachement excessif à soi-même ; or cet attachement est en grande partie ce qui nous empêche de changer et de nous libérer de nos problèmes intérieurs. Car en étant trop attachés à nous-mêmes nous sommes également accrochés aux aspects de notre être qui nous empoisonnent la vie et nous refusons inconsciemment de nous en défaire.

Malheureusement, sans cette volonté de chercher à devenir autant bénéfique pour soi-même que pour les autres, la seule chose qui nous amènera à nous remettre véritablement en question sera la souffrance.

En développant une attitude altruiste, nous éviterons de nombreuses difficultés, en commençant à travailler sur nos imperfections par désir d'être meilleurs pour les autres, avant que celles-ci nous amènent à nous retrouver dans des situations pénibles et douloureuses. De plus notre progression sera constante et perpétuelle car nous n'attendrons plus de souffrir pour nous mettre au travail sur nous-mêmes.

 

La bonté envers les autres peut également être notre référence pour évaluer notre progression. En effet, la somme des connaissances spirituelles et ésotériques que nous possédons, les dons de voyance ou de guérison qui sont les nôtres, notre faculté de parvenir à tel ou tel état de conscience, notre foi en la voie spirituelle...etc... Tout cela ne peut nous indiquer où nous en sommes de notre évolution, car nombres de personnes malfaisantes peuvent également développer de tels dons. En définitive, ce qui peut nous dire où nous en sommes de notre développement intérieur ou spirituel, c'est notre capacité à vraiment aimer les autres et à les rendre heureux.

Car être bon envers les autres ou les aimer ne signifie pas les complimenter, leur faire des sourires où leur dire sans cesse qu'on les aime (ce n'est pas non plus nécessairement à proscrire si on peut le faire avec sincérité). Être bon envers les autres signifie plutôt être motivé et actif pour les libérer de leurs souffrances et les mener au bonheur.

Pour y arriver, je crois que l'important est de cultiver en nous cette motivation (en nous imaginant souvent à la place des autres), de nous entrainer à la bonté dès que l'occasion se présente, et de travailler à l'application des quatre autres préceptes de Mikao Usui.

Si nous n'y arrivons pas tout de suite, ce n'est pas un problème car cela prend beaucoup de temps, c'est même le travail de toute notre vie. De plus ne pas y arriver nous donne également l'occasion de nous accepter tel que nous sommes et de cultiver de la bonté envers nous-mêmes.

 

Réciter les cinq préceptes

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